Voici quelques points clés afin de réaliser une collecte de données pertinentes qui vous permettront ensuite d’analyser ces données de manière également pertinente:
👉 Collecter des données sur un laps de temps suffisamment long!
Comme évoqué également dans l’article sur les erreurs courantes faites avec EQUISYM, ne pas faire un enregistrement suffisamment long pourra au pire vous affichez un message d’erreurs “Moins de 5 foulées détectées” soit vous donnez des courbes totalement incohérentes.
Plus votre échantillon est large, plus il sera potentiellement représentatif de la locomotion de ce cheval et donc significatif! Pas besoin de laisser le cheval tourner au bout de la longe pendant des heures, mais 30 secondes de trot à vitesse constante par condition est bien.
👉 A propos de l’environnement et de la qualité du sol…
Pur bon sens: mais assurez vous que l’environnement dans lequel vous souhaitez réaliser votre examen locomoteur ne présente pas de risques majeurs pour la sécurité du cavalier et du cheval. Exemple: faire trotter le cheval au milieu de ses potes de pâtures en train de jouer à celui qui ira le plus vite le long de la clôture n’est pas forcément l’idée du siècle.
Le type de sol a également un impact sur vos données. Autant que possible, réaliser votre examen locomoteur sur un sol dur ou mou suffisamment plane et peu glissant afin que le cheval ne trébuche pas ou autre.
👉 Ligne droite: repasser au pas avant de tourner avec le moins d’interférences possibles.
Malgré le fait que l’algorithme d’EQUISYM exclue les phases d’accélération et de décélération, il ne faut pas hésiter à indiquer au cavalier / groom trottant le cheval de bien repasser au pas avant de faire son demi-tour pour revenir en ligne droite. L’idée est de collecter un maximum de foulées en étant le plus droit possible. Egalement, il faut que dans la mesure du possible, le cavalier / groom intervienne le moins possible car cela pourrait impacter les données. Par exemple: le cheval qui refuse d’avancer et que le cavalier tire vers l’avant risque d’avoir des données de tête non représentatives de sa locomotion naturelle. De la même manière, il faut autant que possible garder le cheval dans l’axe.
👉 Cercles: utiliser le même diamètre de cercle que ce soit sur le dur ou sur le mou et entre la main droite et la main gauche.
Vous l’aurez compris dans cet article, un des points essentiels est la régularité avec laquelle vous pourrez collecter vos données! Prendre des mesures sur un cercle de 5m à main droite, puis de 10m à main gauche aura forcément un impact sur vos données. Dans l’idée, il faut essayer de conserver la même taille de cercle sur toutes vos conditions. Globalement, on remarque une tendance à longer sur des diamètres plus petits sur sol dur par rapport au sol mou.
L’équipe travaille actuellement sur le sujet de la répétabilité des cercles.
👉 Suivi longitudinal: savoir être constant dans sa collecte de données.
Etre constant dans votre manière de collecter les données (taille des cercles, vitesse, type de sol, etc…) est particulièrement important si vous souhaitez réaliser un suivi longitudinal sur un cheval. Cela vous permettra de quantifier au mieux l’évolution de la locomotion au fil du temps.
👉 Vous souhaitez faire appel à votre CSM pour un compte-rendu / une analyse de données? Souriez, vous êtes filmés!
Grâce à votre application EQUISYM, vous avez la possibilité de filmer vos examens. Sans forcément filmer l’intégralité de l’examen (on peut comprendre que pour filmer le début d’une flexion, ça n’est pas toujours évident!), il peut être intéressant d’en filmer au moins une partie. Si vous désirez un compte-rendu ou un simple avis de la part de votre CSM sur les données (qui ne sera pas présent lors de l’examen locomoteur vraisemblablement!) avoir la possibilité pour lui / elle de visionner une partie de l’examen, notamment en cas de doute ou de données étranges, peut lui fournir des clés essentielles pour mieux comprendre les données présentées.
N’hésitez pas à non plus à communiquer des informations sur les chevaux présentés à votre CSM (ce pourquoi on vous a appelé, votre point de vue clinique, etc…).