Nous avons eu la chance de discuter avec Fouaad Mirza, cavalier international de concours complet, sur son utilisation d’EQUIMETRE. Découvrez, à travers cette discussion, comment Fouaad Mirza entraîne ses chevaux et intègre le capteur connecté dans son quotidien.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Fouaad Mirza, cavalier de concours complet originaire d’Inde. J’ai représenté l’Inde aux Jeux Asiatiques, aux Jeux Olympiques en 2021 et aux Championnats du Monde en septembre 2022.
Je viens du milieu des chevaux : ma famille élevait des chevaux de course, mon père et mon frère sont vétérinaires équins. J’ai donc grandi autour des chevaux, et mon cœur bat pour eux et pour les courses. J’ai d’ailleurs essayé de devenir jockey à un moment donné, mais j’étais un peu trop grand et lourd pour pouvoir continuer de manière raisonnable, alors j’ai dû changer mes plans ! Le concours complet est assez similaire aux courses à plusieurs niveaux. Bien sûr, nous n’allons pas aussi vite, mais il y a beaucoup de vitesse et d’adrénaline. C’est probablement l’une des principales raisons pour lesquelles j’ai décidé de suivre cette voie.
Qu’est-ce qui vous motive le plus dans votre activité quotidienne ?
Mon amour pour les chevaux. J’ai eu la chance de grandir et de passer presque tous les jours de ma vie avec eux, et j’ai toujours trouvé que travailler avec est très enrichissant. Développer cette confiance et essayer de tirer le meilleur de chaque cheval est un défi et c’est ce qui me plaît.
Comment avez-vous entendu parler d’Arioneo ?
Lorsqu’on fait du complet, la condition physique des chevaux est un élément clé de l’entraînement. Je souhaitais trouver le meilleur moyen de maintenir mes chevaux en forme, en ayant un système me permettant de quantifier et analyser de nombreuses données.
J’avais déjà utilisé plusieurs cardiofréquencemètres qui me semblaient très basiques. J’ai donc fait quelques recherches sur internet et j’ai trouvé Arioneo. Je les ai immédiatement contacté pour me procurer un EQUIMETRE.
Quels objectifs vous ont amené à investir dans une solution technologique pour le suivi de vos chevaux ? Quelles étaient vos principales exigences pour le choix du produit ?
Lorsque nous entraînons des chevaux de complet en Allemagne, nous sommes très dépendants de la météo et de la qualité des sols… Mes entraînements varient, avec cinq courtes périodes de travail en montée ou en galopant pendant de longues périodes, jusqu’à 20 minutes, mais à une vitesse lente et facile.
Mais je souhaitais approfondir mon entraînement, savoir à quel degré je travaillais mes chevaux et ce que j’en retirais. Je voulais savoir si les chevaux n’allaient pas bien, un peu comme un système d’alerte qui permet d’appeler le vétérinaire en amont pour examiner le cheval, et prévenir une blessure, ce qui est possible avec EQUIMETRE.
Comment utilisez-vous le système au quotidien ?
J’utilise EQUIMETRE depuis fin 2019, particulièrement pendant la préparation d’événements tels que les Jeux Olympiques et les Championnats du Monde, mais également une fois par semaine pendant l’entraînement avec des chevaux qui se mettent progressivement en forme, en fonction du niveau de compétition. Il faut vraiment s’adapter au cheval et au type d’événement à préparer.
J’utilise le capteur sur des chevaux qui concourent à un niveau 3, 4 et 5 étoiles. La plupart des chevaux ont beaucoup de facilité avec le saut d’obstacles et le dressage, et peuvent donc facilement se débrouiller jusqu’à un niveau 3*. Mais lorsque vous passez à un niveau supérieur, vous poussez les chevaux un peu au-delà de leurs capacités en termes de vitesse et de distance dans la phase de cross.
À mon avis, les paramètres les plus importants sont la récupération, la fréquence cardiaque maximale, la cadence et l’amplitude des foulées. Ces données donnent beaucoup d’informations sur la façon dont le cheval travaille, s’il ressent une petite douleur ou même s’il y a de petites irrégularités dans sa locomotion.
Lorsque j’ai reçu l’appareil pour la première fois, j’ai suivi une formation sur les données avec Charlotte (Data Success Manager), pour savoir ce qu’il faut regarder, ce qui est bon ou mauvais. Et grâce aux articles d’Arioneo partagés par mail, j’ai beaucoup appris. Si j’ai des questions, j’appelle Charlotte pour lui demander de me donner son avis sur un entraînement ou une compétition. Par exemple, si la fréquence cardiaque est assez élevée alors que les vitesses restent les mêmes – sans passage d’obstacles – quelle peut en être la raison ?
Comment EQUIMETRE vous a-t-il aidé ? Pouvez-vous nous donner un ou plusieurs cas concrets ?
Seigneur Medicott, le cheval que j’ai monté aux Jeux olympiques et aux Championnats du Monde, s’est blessé à l’entraînement durant l’été 2019. Il était donc très important pour moi de le ramener au meilleur de sa forme pour des championnats aussi importants. Je voulais vraiment le surveiller pour ne pas le pousser au-delà de sa forme physique, pour avoir des données quantifiées sur lesquelles me reporter, un aperçu plus précis et une indication de la façon dont il progressait dans son travail…
Dajara est une jument avec de belles allures, qui saute vraiment bien, mais elle est un peu lourde et n’a pas beaucoup de pur-sang dans son pedigree. Avec elle, il était très important de savoir comment l’entraîner sans en faire trop, sans la surentraîner. Je fais beaucoup de montées sur colline, en galopant sur 650 à 700 mètres à une vitesse très lente et en faisant monter sa fréquence cardiaque à 180 bpm, parfois un peu plus. Ensuite, je travaille avec un entraînement par intervalles, en descendant la colline puis en la remontant.
Y a-t-il un aspect du capteur qui vous a été particulièrement utile ?
Ce qui est très intéressant, c’est ce qu’on peut tirer d’EQUIMETRE et les informations obtenues. Bien sûr nous utilisons toujours notre ressenti, car il est essentiel, mais c’est également très utile d’avoir des données fiables et disponibles sur une unique plateforme pour les relire et les analyser. Tout comme j’utilise mon ressenti, j’ai maintenant les données pour le soutenir et c’est incroyable d’être appuyé par la science. Il y a de nombreux articles d’Arioneo, principalement sur les chevaux de course, qui sont très bénéfiques car je peux les adapter à mes chevaux et à mon système.
Le fait d’avoir cette base de connaissances pour quiconque souhaitant progresser, ainsi que le support client qui vous aide en cas de questions ou de préoccupations est très intéressant. C’est très utile parce que parfois, si vous avez un appareil complexe à utiliser ou des données trop techniques à lire, vous pouvez vous retrouvez un peu seul. Mais ce n’est pas le cas avec Arioneo.
Je pense que c’est un produit fantastique, très bénéfique pour les cavaliers qui souhaitent vraiment savoir ce qu’ils font et comment ils s’entraînent. C’est un énorme avantage d’avoir un tel système : vous obtenez tellement d’informations sur la physiologie du cheval… Et les données pour le confirmer, rassemblées dans une seule plateforme.
Que pensez-vous de l’intégration de la technologie dans le monde du sport et de la santé équine ?
De nos jours, la technologie est présente dans tous les domaines. Parfois cela peut être un peu compliqué de la comprendre et de l’utiliser, mais une fois qu’elle est maîtrisée, c’est amusant à utiliser et très enrichissant, car on apprend beaucoup.
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