Home 9 Interview 9 L’expérience de Kevin Staut et Marie Madeuf avec EQUISYM

Nous avons eu la chance d’interviewer le cavalier professionnel de saut d’obstacles français Kevin Staut sur son utilisation d’EQUISYM. Découvrez, à travers cet échange enrichissant entre le Dr. Marie Madeuf, vétérinaire équin, et Kevin Staut comment les nouvelles technologies s’intègrent parfaitement dans la pratique de l’équitation à haut niveau.

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Kevin Staut, cavalier professionnel de saut d’obstacles

Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?

Je m’appelle Kevin Staut, j’ai 43 ans et je suis cavalier de saut d’obstacles français.

Qui sont vos chevaux pour cette année 2024 et quels sont vos objectifs avec chacun ?

Nous sommes en 2024, année Olympique, donc nous sommes forcément dans la phase terminale pour les pré-sélections et les sélections définitives, pour les Jeux de Paris.

Je vais suivre le circuit des Coupes des Nations.

J’ai Beau de Laubry Z, que je vais essayer, de mettre en situation pour, pourquoi pas, être le cheval pour Paris. J’ai également Viking, si le physique tient bien, c’est également un cheval qui a un potentiel pour faire cette échéance-là.

Il y a d’autres compétitions importantes comme la finale de la Coupe du Monde.Visconti sera le cheval qui va y participer avec d’autres chevaux plus jeunes qui ont besoin de prendre de l’expérience et qui vont suivre de toute façon, ces différentes compétitions pour essayer de progresser rapidement.

Que pensez-vous de l’intégration de nouvelles technologies dans le sport de haut niveau ?  

Ma vision du sport de haut niveau, c’est que c’est, comme n’importe quel sport, quelque chose qui évolue très rapidement et le cavalier de haut niveau a besoin de suivre ce rythme-là.

La technologie, comme dans beaucoup d’autres sports, va arriver dans l’équitation et va aider tous les acteurs à avoir une meilleure réflexion sur la biomécanique du cheval.

Quel outil technologique utilisez-vous ?

Comme outil technologique bien sûr, nous avons EQUISYM, qui a été mis en place par Arioneo, qui est une question de capteurs que l’on place sur les chevaux, que l’on utilise une fois par semaine sur chaque cheval.

Qu’est ce que cela vous apporte ? Cet outil vous aide-t-il à orienter votre travail à cheval ?

Les résultats que nous apporte EQUISYM, doivent toujours être mis en corrélation avec le sentiment à la fois du cavalier pour la biomécanique monté, mais aussi des grooms et des personnes qui sont en contact quotidien avec les chevaux.

Une fois que j’ai ces résultats, je pense que ce qui est important, c’est déjà le ressenti de savoir le mettre dans un contexte, ralentir si l’alerte est avérée ou au contraire continuer le travail normalement si justement, c’était juste quelque chose à surveiller, que ça a été checké et que finalement tout va bien là-dessus.

Ce genre d’avancée technologique dans le suivi de la santé et de la performance tend-elle à rendre l’équitation plus saine ?

Le sujet déjà avec Marie lorsque l’on s’est rencontré, c’est déjà d’avoir un vétérinaire pour faire du haut niveau. Elle m’expliquait qu’on devait avoir quand même un suivi un peu plus régulier.

Le but aujourd’hui, c’est tout de même d’avoir une certaine longévité avec nos chevaux. Faire du haut niveau, bien sûr. Combien de temps ? Ça, c’est toute la question.

Si la technologie est au point, je pense qu’il faut l’utiliser. Dans l’hippisme cela fait certainement plus longtemps qu’ils utilisent des mesures que nous utilisons moins, dans les sports équestres, car, nous sommes peut-être un peu plus artisanaux. Mais je pense que si la technologie fonctionne, pourquoi s’en priver ?

equisym

Marie Madeuf, vétérinaire équin

Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?

Je m’appelle Marie Madeuf, je suis vétérinaire équin, installée en Normandie depuis huit ans. Je suis certains chevaux dans l’écurie de Kevin, dont Beau et Visconti.

Pouvez-vous nous parler de l’utilisation d’EQUISYM ?

EQUISYM, c’est un outil de quantification objective des boiteries. Cela permet de mesurer des asymétries qu’à l’œil nu, parfois, nous avons du mal à voir et à quantifier. 

Ce sont des capteurs que l’on pose à sept endroits différents. Il y en a un sur chaque membre, un sur la tête, un au niveau du garrot et un au niveau du sacrum. Une fois que les capteurs sont mis en route, on fait l’examen locomoteur du cheval en le filmant tout simplement avec une tablette, on fait une ligne droite,ensuite, on fait des cercles sur sol dur et sur sol mou.

Dans le cas du suivi longitudinal, l’idéal, c’est de faire un enregistrement toutes les semaines où tous les quinze jours, et ce quel que soit le niveau du cheval.

Qu’apporte selon vous EQUISYM ?

EQUISYM apporte de la précision et de l’objectivité. Il ne faut pas non plus s’appuyer trop et uniquement dessus parce qu’il y a aussi beaucoup de feeling qu’il faut absolument garder.

Peut-on faire du haut niveau sans assistance technologique selon vous ?

On peut faire du haut niveau sans assistance technologique, ça, c’est possible. Le but est vraiment d’augmenter la performance. EQUISYM est un outil qui permet d’avoir beaucoup plus de prévention et d’intervenir beaucoup plus tôt, avant l’apparition d’un problème.

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