Phase primordiale d’un début de séance, la détente du cheval est un moment à ne pas négliger. Que ce soit pour découvrir son partenaire, connaître son état d’esprit, mais surtout le mettre en condition, découvrez les bonnes pratiques pour réussir au mieux sa détente.
Comment une bonne détente influence-t-elle la séance d’entraînement ? Quels sont les points à prendre en compte pour optimiser sa détente ?
Quel est le rôle de la détente ?
Préparation physique
Similaire à ce que peut être l’échauffement humain, la détente chez le cheval permet de chauffer les muscles et de préparer le corps à un effort. Si vous vous apprêtiez à courir un 100m, naturellement, vous débuteriez par un échauffement.
La phase de détente permet de passer de la phase dite de “repos”, à la phase de “l’effort”. Tout ceci en chauffant les muscles, en augmentant le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire, ou encore la température corporelle. Elle permet aussi de vérifier différents facteurs chez le cheval, notamment le niveau de relaxation mais aussi d’améliorer sa souplesse grâce à des exercices progressifs.
Préparation mentale
Tout aussi important que le physique : le mental. L’objectif de la détente est aussi de préparer au mieux la séance à venir. Elle permet d’évacuer un possible stress, notamment dû à l’environnement. Le cheval peut présenter des craintes et dans ce cas, la détente est faite pour le rassurer, lui faire découvrir son environnement et lui permettre de l’analyser. Elle est aussi un moment privilégié pour le cavalier, afin de lui permettre de mieux comprendre le fonctionnement de son cheval, à un moment précis, et vérifier qu’il soit aux ordres, réactif aux aides et à l’écoute.
Prévention des blessures
À l’image d’un claquage pour l’être humain, une détente progressive et rigoureuse permet de diminuer le risque de blessures. En préparant le cheval à l’effort, on évite une surchauffe soudaine ou une montée précipitée en température des muscles et du corps.
Comment optimiser sa détente ?
Les facteurs à prendre en compte
L’objectif de la séance
Selon la séance qui va être effectuée, la détente ne sera pas la même. Par exemple, vous préparez une séance d’obstacle, l’attitude du cheval se devra d’être plus tonique et dans le mouvement que dans une séance de plat nécessitant calme et décontraction. Il en est de même pour une séance de stretching où la détente sera orientée vers des extensions d’encolure.
Le niveau du cheval
Second facteur à prendre en compte : le niveau d’entraînement du cheval. En effet, l’échauffement ne sera pas semblable pour un jeune cheval de 3 ans que pour un cheval de 15 ans, déjà expérimenté. Pour un jeune, une séance de longe en amont de l’entraînement pourra être bénéfique. Celle-ci permettra aussi au cavalier d’évaluer la concentration de sa monture et d’adapter la détente montée qui suit.
Les points à surveiller
Une détente va se construire autour du cheval, premièrement du point de vue physique. Par exemple, si un cheval présente des problèmes de dos, la séance pourra commencer par une partie de travail à pied, mais aussi de galop avant le trot. Individualiser et adapter la détente permet de protéger le dos des chevaux. Aussi, lors de la préparation de sa monture, le cavalier doit être à même d’analyser le comportement de son cheval pour préparer et réaliser sa détente. Si le cheval se montre agité, prévoir une séance de longe, alors que pour cheval se montrant inquiet, il faudra prévoir une longue détente au pas.
Les étapes d’une bonne détente
Les exercices d’échauffement
Le travail à pied est une bonne manière de préparer son cheval avant un travail monté. Des séances de longe ou de liberté, avant de se mettre en selle, permettent au cheval de se préparer au travail qui suit, c’est un véritable complément de la détente du cheval. En y incluant des exercices comme des étirements, des cercles, des transitions, le travail à pied permet de gagner en concentration. Il est particulièrement utile pour des chevaux ayant besoin de plus de temps pour s’assouplir ou se concentrer avant de débuter la séance d’entraînement.
Les exercices d’étirement
Le pas est l’allure essentielle, à ne surtout pas négliger lors de la détente. Il est recommandé de faire marcher un cheval au minimum 10 à 15 minutes rênes longues afin d’optimiser sa détente. Lorsqu’un cheval sent sa bouche libérée de l’action de la main du cavalier, tout son corps, et notamment sa tête et son encolure, vont trouver un fonctionnement naturel, favorisant la décontraction. De plus, le pas permet de prévenir des peurs et de rassurer son cheval. Lorsqu’il est rênes longues, le cheval obtient naturellement une vue plus basse et peut ainsi observer son environnement en toute liberté. Un point important qui permet également au cheval de mieux se concentrer, n’étant pas perturbé par l’environnement qu’il a préalablement découvert.
Les extensions d’encolure
Amener progressivement la tête du cheval vers le bas a plusieurs bienfaits : l’étirement des muscles du dos et la montée de celui-ci. L’extension de l’encolure doit rester dosée pour ne pas provoquer un déséquilibre entre l’avant main et l’arrière-main. Pour préserver au mieux cet équilibre, il est nécessaire de garder un contact régulier avec la bouche du cheval.
Les exercices de mobilisation
Au cours d’une détente, l’objectif est de solliciter le cheval au fur et à mesure. Pour se faire, des exercices de mobilisation peuvent structurer une séance. L’épaule en dedans et les hanches en dedans sont de parfaits exercices permettant de travailler la souplesse du cheval, mais aussi la coordination, l’équilibre, l’engagement des postérieurs, ainsi que de nombreux muscles (abdominaux, abducteurs, adducteurs, ligne du dessus). La cession à la jambe, elle, améliore l’engagement des postérieurs et assouplit le cheval.
Définir une routine de détente progressive
Il est essentiel, lors de la phase de détente, que l’intensité de l’effort augmente de manière progressive. Cela permet d’optimiser la sécurité et le bien-être de l’athlète. Par exemple, lors d’une détente de concours, la hauteur des obstacles à franchir augmente progressivement. Au quotidien, il en est de même, il est important de solliciter le cheval au fur et à mesure. Commencer par des mouvements lents et larges, des lignes droites, des grands cercles pour ensuite affiner ses courbes et y inclure des exercices d’assouplissement comme des épaules ou hanches en dedans.
Les erreurs à éviter
Faire une détente trop longue
Il est primordial d’adapter le temps de détente aux différents facteurs. Mais gare à ne pas en faire une trop longue. En effet, si celle-ci est trop poussée, elle peut causer une fatigue prématurée chez le cheval, et ainsi amener à une perte de concentration et de motivation. En règle générale, le temps d’une détente est compris entre 20 et 30 minutes en variant les allures et les exercices.
Les mouvements assis à froid
Les mouvements au trot assis et au galop assis ne doivent pas commencer trop tôt dans la détente. Bien que ces mouvements soient importants pour la stabilité du cavalier et la connexion avec le cheval, ils doivent être amenés progressivement dans l’échauffement. Débuter la détente par un travail assis peut avoir un impact négatif sur le cheval, ce dernier n’ayant pas le dos assez chaud et préparé pour supporter ce type de mouvement.
Conclusion
La détente est un élément essentiel et précurseur pour une bonne séance avec son cheval. Il est important de découper ce travail en plusieurs temps, notamment aux trois allures, et avec une importante partie au pas. Surtout, ne pas négliger les exercices progressifs et adaptés au cheval, afin que celui-ci puisse chauffer ses muscles, son corps, mais aussi sa tête correctement.
SOURCES :
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Mots-clés: détente du cheval, échauffement, muscles du dos, extensions d’encolure, EnvA, CIRALE
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