Dans le monde de l’entraînement des chevaux, l’équilibre entre tradition et innovation est essentiel. Caroline Jennings, entraîneuse expérimentée avec une expertise en biomécanique équine et en science des données, a consacré sa carrière à intégrer l’analyse de pointe dans la performance et le bien-être des chevaux. 

Dans cette interview, elle partage son parcours, de l’entraînement sur le terrain à l’application des analyses sportives, mettant en lumière le rôle croissant des données dans l’optimisation des performances équines.

Elle évoque également l’impact du programme Equiscience sur son travail et l’avenir de la prise de décision basée sur les données dans l’industrie équine.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Caroline Jennings et je suis une professionnelle dans le domaine équestre. J’ai grandi entourée de chevaux et j’ai suivi un parcours d’entraînement traditionnel avant d’obtenir un diplôme en sciences du sport équin et humain, avec une spécialisation en biomécanique et performance, en particulier la biomécanique équine.

J’ai une vaste expérience en entraînement comportemental et j’ai eu la chance de me former de près avec Monty Roberts, célèbre entraîneur américain. Originaire d’Irlande, j’ai déménagé en Australie il y a 12 ans et j’ai commencé ma carrière dans l’industrie des courses auprès de Gai Waterhouse. Après avoir passé beaucoup de temps à ses côtés, j’ai fini par m’établir en tant qu’entraîneuse indépendante et j’ai été engagée par Kennedy Racing. Cette opportunité m’a permis d’appliquer mes connaissances sur le terrain, ce qui s’est révélé à la fois stimulant et passionnant.

En surveillant attentivement mes chevaux et en appliquant mon expertise, j’ai obtenu d’excellents résultats sur la piste. Il y a environ deux ans, j’ai fait la transition vers le domaine de l’analyse de données et je travaille maintenant pour Champion Data, une entreprise d’analyse sportive qui explore l’utilisation des données GPS en course.

J’ai un intérêt profond pour l’intégration des données dans l’industrie équine, en particulier dans les sports de haut niveau. Alors que la prise de décision basée sur les données est une norme dans de nombreux autres sports, l’industrie équine n’en est qu’aux prémices de son adoption. Comme les chevaux ne peuvent pas exprimer directement leurs besoins, les données jouent un rôle essentiel pour mieux comprendre leur bien-être et optimiser leurs performances.

Dans mon poste actuel, je peux combiner mon expérience en entraînement avec l’analyse de données, un domaine en constante évolution qui me passionne.

Qu’est-ce qui vous a motivée à suivre la formation Equiscience ?

Quand j’entraînais, nous utilisions le GPS à l’entraînement comme un outil pour valider mes observations et mes décisions, et pour mieux comprendre les chevaux. Dans mes six derniers mois là-bas, j’ai commencé à me tourner vers Equimetre, en suivant votre plateforme de près et en apprenant beaucoup.

Le système que nous utilisions manquait de fiabilité, et je cherchais une meilleure solution. Votre plateforme s’est démarquée grâce à ses éléments éducatifs, comme les newsletters et les études de cas, que personne d’autre n’offrait. Lorsque le programme Equiscience Advanced est devenu disponible, il m’a tout de suite intéressée.

Depuis que j’ai quitté mon poste d’entraîneuse pour entrer dans l’industrie de l’analyse des données sportives, j’ai suivi une formation en science des données et en analytique. Je voulais intégrer mes connaissances du cheval avec la science des données pour améliorer la communication entre les entraîneurs et les analystes. 

Ce programme m’a permis de renforcer mes compétences, et je l’ai vraiment apprécié.

Selon vous, quelle a été la principale valeur ajoutée de la formation Equiscience dans votre quotidien ?

La formation Equiscience m’a apporté de nouveaux outils pour analyser les séances d’entraînement plus efficacement. Plutôt que de me concentrer sur un ou deux paramètres, j’ai acquis une vision plus large de l’utilisation de multiples points de données pour dresser un tableau plus précis de la performance d’un cheval.

Elle m’a aidée à comprendre l’importance d’exploiter toutes les informations disponibles lors de l’analyse des entraînements. Elle m’a également fait prendre conscience de l’ampleur des connaissances encore à acquérir dans ce domaine.

Pouvez-vous partager un exemple concret où Equiscience a eu un impact positif ou où les cours vous ont été particulièrement utiles ?

J’ai beaucoup aimé la formation, et l’un des aspects les plus précieux a été les connexions que j’ai pu établir avec mes camarades. J’ai contacté certains des intervenants pour approfondir mes connaissances, et j’ai trouvé cela très enrichissant. Pouvoir échanger avec d’autres professionnels du milieu a été extrêmement bénéfique.

Vous avez une riche expérience en intégration des données et en biomécanique. En quoi le programme Equiscience a-t-il enrichi votre approche pour améliorer la performance et le bien-être équin ?

Le programme m’a permis de mieux comprendre les capacités de la plateforme Equimetre et d’interpréter les paramètres clés. Il m’a aidée à voir les synergies entre les différents points de données et à mieux utiliser ces informations pour appuyer mes observations à l’entraînement.

En tant que consultante et formatrice, comment percevez-vous l’évolution de la science des données appliquée à l’entraînement ? Quel rôle pourraient jouer des outils comme Equimetre dans un futur proche ?

L’industrie équine en est encore à ses débuts en matière d’application de la science des données, mais elle gagne en popularité, notamment parce que de plus en plus d’entraîneurs utilisent ces outils et constatent leurs bénéfices.

Avec l’évolution du sport, l’intégration des données, l’IA et le machine learning deviennent de plus en plus importants. Les entraîneurs et propriétaires de chevaux prennent conscience des avantages de la prise de décision basée sur les données. Je connais d’ailleurs plusieurs personnes qui, sans être expertes en données ou professionnelles du cheval, ne feraient confiance qu’aux entraîneurs utilisant ces technologies.

Je pense que la science des données appliquée à l’entraînement et au bien-être des chevaux ne fait qu’effleurer son potentiel. 

Des outils comme Equimetre sont essentiels pour appuyer les professionnels, valider leurs observations et renforcer leur expertise. L’amélioration continue de ces technologies rend cette période particulièrement passionnante pour l’industrie. J’ai hâte de voir comment les entraîneurs et professionnels du cheval continueront d’intégrer la science des données dans leurs pratiques.

Pouvez-vous nous parler de vos projets professionnels et de votre orientation future ?

Je travaille avec divers clients en intégrant des solutions basées sur les données et en apportant mes connaissances sur l’entraînement. De nombreux professionnels me sollicitent pour mon expérience en entraînement pratique, en analyse comportementale et en performance.

J’aime accompagner les entraîneurs dans l’analyse de leurs données, et j’apprends beaucoup en observant différentes méthodes d’entraînement. L’un des défis majeurs est que les entraîneurs manquent souvent de temps, donc il est essentiel de trouver des solutions d’analyse efficaces et intégrables à leur routine.

Chez Champion Data, nous travaillons sur plusieurs applications liées aux données GPS en course. L’un de nos axes majeurs est la prévention des blessures grâce aux analyses avancées. L’objectif est de développer un outil suffisamment sensible pour détecter les moindres variations, permettant ainsi aux entraîneurs d’intervenir plus tôt et d’améliorer le bien-être des chevaux.

Je suis particulièrement passionnée par cet aspect, car les chevaux ne peuvent pas exprimer leur inconfort. Grâce aux données, nous pouvons identifier les signaux avant-coureurs et éviter les blessures graves, au bénéfice des chevaux et de leurs entraîneurs.

Notre objectif est d’allier bien-être et performance. L’avez-vous ressenti dans le programme ?

Absolument ! L’accent mis sur le bien-être des chevaux était clair à travers les discussions, les interventions et l’engagement des participants.

Si vous deviez décrire le programme Equiscience en trois mots ?

Partage d’expertise, formation, communauté axée sur les données.

L’une des choses qui m’a marquée dans cette formation, c’est la passion et l’envie d’apprendre de tous les participants. C’est une industrie exigeante, et rester connecté à un réseau de professionnels partageant un engagement envers le progrès et la recherche est extrêmement motivant.

Merci, Caroline, pour avoir partagé votre parcours inspirant avec nous. Nous avons hâte de voir les succès et les contributions que vous et nos anciens élèves continuerez d’apporter au domaine des sciences du sport équin.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur le programme Equiscience et découvrir comment il peut enrichir leur carrière, veuillez visiter la page dédiée au programme.

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