Arioneo et la Fédération Française d’Equitation ont unis leurs forces dans une initiative dédiée à la santé, au bien-être et à la performance des chevaux athlètes. Dans le cadre de cette collaboration, la FFE met à disposition des équipes de France des solutions EQUISYM.
Dans le cadre de cette collaboration nous avons eu la chance d’interviewer la cavalière professionnelle de dressage Pauline Basquin. Découvrez comment cette cavalière, au porte du top 10 mondial, organise son travail avec son fidèle Sertorius de Rima Z*, avec une démarche centrée sur le bien être et le suivi de santé.
Pauline Basquin, cavalière professionnelle de dressage
Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?
Je m’appelle Pauline Basquin. Je suis écuyer au Cadre Noir à Saumur et je monte dans la discipline du dressage.
Qui sont vos chevaux pour cette année 2024 et quels sont vos objectifs avec chacun ?
Pour cette année 2024, j’ai dix chevaux dans mon piquet, au travail. Dix chevaux qui se répartissent entre les chevaux de formations, les chevaux de compétition et les chevaux pour les galas du Cadre noir.
Pour la compétition j’ai trois six ans, j’ai Sertorius de Rima Z* et j’ai une jument aussi qui fait plutôt les galas, mais que je vais sortir cette année en compétition.
Pouvez vous nous parler davantage de Sertorius de Rima Z* ?
Sertorius aura quatorze ans cette année. Il est arrivé ici en fin d’année de trois ans et c’est moi qui l’ai monté dès qu’il est arrivé ici, on me l’a confié. Cela fait plus de dix ans que je travaille avec lui. C’est un cheval plein d’énergie, qui aime travailler, qui adore la compétition, qui aime se présenter. Assez proche de l’homme, c’est un cheval copain.
Comment préparez-vous les échéances de fin d’année ?
Pour préparer cette année 2024, ce qui est important c’est de vraiment garder la ligne de conduite qu’on a eue jusque là. Ne pas s’énerver, ne pas paniquer parce qu’il y a les Jeux en ligne de mire. On a toujours privilégié le respect, puis l’harmonie, la fluidité et que lui soit content de travailler.
Rien inventer de nouveau parce que c’est une année olympique, mais bien continuer ce qu’on a commencé, la progression qu’on connaît depuis deux ou trois ans.
Une semaine type de travail avec Sertorius, à quoi cela ressemble ?
Une semaine type pour Sertorius, quand il n’y a pas de compétition, déjà, il passe la moitié de sa journée au paddock.
J’essaye de le monter une à deux fois par jour. Alors ce ne sont pas deux séances de travail, mais une séance de travail et une séance ou soit on va faire un trotting, soit je vais le travailler au pas.
On a la chance, au Cadre noir d’avoir beaucoup de surfaces de travail. Donc j’essaye vraiment d’en profiter pour que lui ne soit pas blasé à travailler toujours dans le même endroit.
Quel outil technologique utilisez-vous ?
J’essaye de faire un examen EQUISYM toutes les semaines. Cela me permet d’avoir un suivi, d’avoir un regard sur la locomotion.
J’essaye surtout d’en faire un avant et après la compétition. Avant pour être sûr que tout va bien, et puis au retour de la compétition, s’assurer qu’il a bien vécu sa compétition et que tout va bien. L’idéal c’est vraiment une fois par semaine de checker ça avec le vétérinaire. C’est vraiment un suivi, sur la régularité de sa locomotion.
Quel est le suivi vétérinaire de Sertorius ? Qu’est ce que cela vous apporte ? Cela vous aide-t-il à orienter votre travail ?
C’est Xavier Goupil qui suit Sertorius et Isabelle Burgaud en ostéopathie. J’ai la chance de les avoir à domicile.
Xavier le suit vraiment régulièrement, à chaque retour de compétitions il lui fait un check up. Dès que j’ai un petit doute, je l’appelle, il le regarde. C’est vraiment important parce que ça me permet d’être sereine dans le travail, de savoir que mon cheval va bien et ne pas forcer sur quelque chose qui serait en train de se mettre en place, une blessure ou autre chose. Donc, le fait d’avoir mon vétérinaire ici, d’avoir grande confiance en lui, c’est vraiment important pour orienter mon travail.
Que pensez-vous de ce genre d’avancée technologique dans le suivi de la santé et de la performance ?
Ce genre d’avancée technologique, je pense qu’elle est importante, quand on n’a pas un vétérinaire sur place notamment, ou quelqu’un à pied qui peut regarder le cheval. Ça nous permet d’être serein justement par rapport au physique, à la locomotion du cheval et de pouvoir les travailler dans les meilleures conditions possibles en étant sûr que notre cheval va bien.
Le bien-être et le haut niveau sont-ils compatabiles selon vous ?
Le haut niveau et le bien être sont pour moi compatibles. Mais à partir du moment où vraiment on écoute notre cheval, on a un regard sur lui, on fait attention à lui.
Ce qui est le plus important, c’est vraiment de l’écouter et de mettre aussi évidemment tout ce qui peut se mettre en place pour son bien-être. C’est à dire les chevaux qui sortent régulièrement, qui vont en extérieur, au paddock, qui ont des copains, qui ont du foin à volonté et puis tous les petits soins qu’on peut leur apporter comme les massages, les mettre dans le froid, après le travail, le marcheur, les emmener en extérieur.
À partir du moment où on les écoute et où ils vont bien il n’y a, pour moi, aucune contre indication à faire du haut niveau.
